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ASSOMPTION DE MARIE
Nous sommes le 15 août et on m'a demandé d'expliquer pourquoi les chrétiens en France et dans un certain nombre de pays le célèbrent comme un jour férié, en commémoration de l'assomption de Marie et pourquoi notre église ne le célèbre pas.
Je profite pour rendre mon explication accessible à tous.
L'Assomption de Marie est une croyance importante dans l'Église catholique et dans certaines autres traditions chrétiennes, mais qui n’est nullement mentionnée dans la Bible dans laquelle il n’y a aucun passage décrivant ou faisant une simple mention, voire une référence allégorique d’une présumée assomption de Marie, c'est-à-dire de son élévation corporelle au ciel à la fin de sa vie terrestre. Le Nouveau Testament ne fait par ailleurs aucune mention du destin final de cette femme admirable après la mort de Jésus.
La doctrine de l’Assomption repose uniquement sur la tradition et les enseignements du magistère de l'Église catholique, c’est-à-dire sur l'autorité en matière de morale et de foi de l'ensemble des évêques et spécialement du pape, sur les fidèles de l’Eglise Catholique de Rome et non sur une preuve scripturaire. Ceci est bien entendu problématique pour les chrétiens qui ne reconnaissent pas l'autorité des traditions extrabibliques et qui ne considèrent pas les doctrines des hommes, fussent-ils évêques ou papes, au même niveau que la Parole de Dieu.
En effet, ce n’est que plus de 400 ans après la mort et la résurrection du Sauveur, que les premiers écrits apocryphes (non canoniques) ont commencé à à faire mention de la fin de la vie de Marie. Parmi ces récits, le texte connu sous le nom de Transitus Mariae (la "Dormition de Marie") évoque la croyance que Marie est morte, puis ressuscitée avant d'être prise corporellement au ciel. Ces récits apocryphes ne faisaient pas partie des Écritures officielles, mais ils influencèrent une dévotion mariale populaire. Au Moyen-Âge, certains théologiens catholiques romains, ont même avancé que Marie est montée au ciel sans avoir connu la mort. Finalement, ce n’est que très récemment que la croyance en l'Assomption de Marie a été définie comme un dogme officiel de l'Église catholique par le pape Pie XII en 1950.
Dans mon dernier article, je vous ai parlé de l’autorité de la Parole de Dieu, rappelant qu’une bonne doctrine, est une doctrine fidèle aux enseignements des Écritures, qui édifie la foi des croyants, qui les protège contre l'erreur, qui favorise l'unité de la communauté de foi et qui a une application pratique dans la vie quotidienne.
Ainsi, la doctrine dogmatique de de l’Assomption de Marie, ne paraît pas correspondre aux exigences d’une bonne et saine doctrine.
Cela dit, Marie restera pour tous les chrétiens, de quelque tradition qu’ils soient, un exemple de foi, d'obéissance, d'humilité, de compassion et de persévérance dans la foi chrétienne. Sa vie inspirera toujours les disciples de Jésus à suivre son exemple en disant "oui" à la volonté de Dieu, en servant les autres avec amour et en restant fidèle même dans les moments de souffrance et de doute. Ses paroles les plus marquante à l’adresse des disciples du Seigneur, seront toujours celles qu’elle a prononcées lors du premier miracle de Jésus à ceux qui s’attendaient à elle : « Faîtes tout ce qu’il (Jésus) vous dira ».
Sa dévotion et son rôle dans le plan du salut divin en feront toujours et à juste titre, une figure exemplaire et bien-aimée dans la foi chrétienne.